Perdue,
Je suis perdue, arrive pas à avancer ... Trop de souffrance .
Ce mercredi 15 juin nous sommes allé tes soeurs et moi t'accompagner à ta dernière demeure . Le jardin des souvenirs du cimetière de mon village est près à t'accueillir ....
Je t'aurais gardé près de moi tant que je l'ai pu, mais nous avons besoin d'
un endroit où nous pourrons aller te visiter à notre guise . Je t'aime mon fistounet, mon toto totonet tu seras toujours dans mon coeur .
Je souhaite que des personnes connaissant cette problématique puisse m'aider à passer ce cap, s'il vous plait ! Les spécialistes sont débordés et je n'ai trouvé personne à qui parler de mon immense chagrin, mon désespoir . Ce trou que je ressens moralement, cette impression que l'on m'a arraché quelque chose dans moi . J'essaye de faire 'bonne figure' , mais c'est très dur . Help
Ma peine, mon chagrin, je n'ai plus de mots ! Quelle souffrance, il faut y être passer pour le comprendre . On ne peut pas imaginer à quel point . Ton urne est toujours chez moi en attendant un jour propice pour dispercer tes cendres dans le cimetière de ma commune . Ta petite soeur tiens à t'accompagner et sera donc avec moi ce jour là . Une partie de moi est détruite, heureusement que je ne suis pas seule. Je répète et ressasse toujours les mêmes mots, les même souvenirs, la même douleur . Quand je pense que tu n'auras pas eu le temps de venir dans notre maison ! Pourtant je t'en avais fais faire le tour (merci la technologie) mais j'attendais que nous ayons la possibilité de le faire pour de vrai .
Ta sœur à quitté sont travail (écoeurée par la tournure que prennent les accueils en crèche) , afin d'essayer d'aider les pro et les familles .
Je part arroser le potager et je reviens papoter avec toi comme nous le faision avant que que tu nous quittes . Je t'aime mon fils et je souffre de ton abcense .
Un cauchemard, je ne sais pas quoi dire d'autre . On me dit que la douleur va peu à peu diminuer avec le temps , peut être ... Mais là que puis je dire, tu me manques , j'ai comme un trou en moi, c'est ce que je ressens je ne sais pas comment l'exprimer autrement . Quand j'ai perdu ma mère j'ai perdu un appuis, qulequ'un sur qui je pouvais compter . Mais pour mon fils c'est comme si on m'avais arraché un morceau de moi . 4 mois, j'ai limpression que c'était hier . 48 ans c'est bien trop jeune pour mourrir ! Comment peut-on enterrer sont propre enfant et être encore debout ?